Somptueux, gracieux, bouleversant... voilà les mots qui qualifieraient le mieux ce merveilleux "Bright Star" de Jane Campion.
Des silences suspendus comme un souffle, des frémissements, des longs moments languissants et surtout, ces images et cette photographie à l'esthétisme émouvant qui définit si bien le travail de la Néo-Zélandaise. Il est bien question de poésie dans ce film mais surtout, il est question de romantisme. Dans son état le plus pur, le plus fantasmé, le plus prodigieusement beau. Au détour d'un battement de cil, d'un voilage gonflé par le vent, d'une dentelle poudrée... l'amour, pudiquement et simplement s'installe et vous envahit pendant presque deux heures. En dire plus serait compliqué... il ne m'en reste plus qu'à en rêver...
D’ardentes étreintes, si elle était froide
Et plongée dans le silence glacé de la tombe,
Elle hanterait tes journées et refroidirait tes nuits rêveuses
Tant et tant que tu souhaiterais voir ton propre cœur s’assécher de son sang
Pour que dans mes veines coule à nouveau le flot rouge de la vie,
Et que le calme revienne dans ta conscience – regarde, la voici, –
Je te la tends.
John Keats 1795 - 1821
Bright Star - Official Trailer
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