lundi 31 août 2009

Rock en Seine

Ebony Bones

Eagles of Death Metal

Metric

The Horrors


Kitty, Daisy and Lewis


3 jours de musique, de marche intensive ( mes pauvres jambes s'en souviennent), d'hystérie collective, de surprises et de découvertes incroyables... 3 jours de poussière ( St Cloud sous une tempête de sable... oui c'est possible) et de bonheur...
3 jours qu'on aurait souhaité plus longs...
Rock En Seine 2009 reste un excellent cru. Nous passerons sur le déja surmédiatisé faux bond des frères Gallagher ( on n'était pas venus pour eux...ouf) pour se concentrer sur les belles surprises du Festival francilien.

Day 1

Les hostilités ont véritablement commencé avec l'incroyable show de Karen O et de ses sulfureux Yeah Yeah Yeahs. Toujours aussi enragée et sexy, la chanteuse a tout simplement offert un show intense et particulièrement soigné. 40 minutes bien trop courtes qui me font amèrement regretter de n'être pas allée les applaudir lors de leur dernier passage dans une salle parisienne.
Quelques minutes après, Passion Pit livrera un set agréable et sans fautes mais quelque peu décevant. Leur album d'une qualité exceptionnelle laissait présager une véritable explosion en live... et malheureusement, malgré un set tout en fraîcheur, il n'en restera pas mémorable.
Juste le temps d'écouter un One Step Beyond bondissant des Madness et Vampire Weekend entâmait 40 minutes de live.
Ezra Koenig, sous ses airs de gendre idéal, nous a démontré qu'il maîtrisait parfaitement sa pop afro-nostalgique chaloupée et qu'il savait faire vibrer les foules. La voix parfaitement placée, les arrangements impeccables et une prestation proche de la perfection nous laisse malgré tout juste un peu sur notre faim... le live était l'occasion rêvée pour chahuter et surprendre, ce qu'ils n'ont malheureusement pas choisi de faire. Cependant, il s'agissait d'un excellent live.
21h Bloc Party. Kele Okereke, monté sur ressorts, envoie un rock puissant et taillé pour la scène. Progressant un peu plus à chaque live, il nous a offert un show passionné et passionnant ( bien qu'en dessous de ce qu'il nous avait proposé lors de son dernier live à l'Olympia qui avait été époustouflant).

Day 2

"Oasis se sépare... ah bon? Parce qu'ils faisaient encore de la musique ces deux là?" . La séparation des frère ennemis sera le buzz de la seconde journée. Il y a les fans d'Oasis, inconsolables, qui arborent sans relâche leurs t-shirts estampillés devenus tristement collector, et il y a les autres... qui arborent fièrement leur indifférence. Nul besoin de préciser que je faisais partie de la seconde tribu.
D'autant plus que le moral est au beau fixe puisque l'affiche l'est elle aussi plus que jamais!
Dés 15h, Kitty, Daisy and Lewis le trio londonien tellement fifties et délicieusement rockabilly nous a simplement transporté. Un sourire béât plaqué aux lèvres, le public a voyagé dans le temps et leur prestation restera une des plus belle surprise du festival.
Mention spéciale pour leurs looks absolument PARFAITS! ( ce sera d'ailleurs la journée des looks incroyables ).
Le temps d'une pause déjeuner au son de l'énergique concert des Noisettes et LA sensation du festival est arrivée sur scène: Ebony Bones. On m'avait déjà parlé des prestations scéniques décoiffantes de la chanteuse mais je ne m'attendais pas à un tel esthétisme.
C'est une tigresse haute en couleur qui a pris d'assaut le festival. Avec ses sons afro-beat et post punk, elle a éclaboussé cet après-midi déjà ensoleillé d'un arc en ciel de couleurs. Sans nul doute, ma plus belle découverte du festival. L'album était déjà hors norme. Mais la tornade Ebony Bones a tout emporté sur son passage!
Le temps de se remettre de nos émotions et de regretter amèrement la présence du talentueux Esser, et The Horrors commençaient un très bon set à l'image de leur dernier album. Elegant, racé et froidement rock. Ils ont prouvé qu'ils n'étaient pas que des gravures de mode mais de véritables performers amoureux de Cold Wave.
On passera sur les lives de Offspring et Yann Tiersen ( normal on en a profité pour se ravitailler)... pour finir en apothéose avec le live ravageur de Calvin Harris. Ambiance clubbing et hystérie collective... un pur moment de bonheur... certes à des années lumière des prestations raffinées de l'après-midi mais parfait pour terminer ce marathon sonore!

Petit bémol : pourquoi programmer l'excellent School of Seven Bells à une heure aussi tardive?

Day 3

Toutes les bonnes choses ont une fin... même si l'on souhaiterait qu'elles ne s'arrêtent jamais.
Heureusement le dimanche, on a droit à 30 minutes de rab! Alors on en profite et on admire la délicieuse Emily Haines et sa formation rock Metric ouvrir cette troisième journée de festival avec brio. Bondissante et particulièrement convaincante elle a réussi l'exploit de réveiller un public quelque peu fatigué par deux journées intenses.
Il faudra attendre 18h pour enfin renouer avec la fièvre du rock. (Sliimy nous ayant plutôt donné envie de fuir loin, très loin de St Cloud).
Eagles of Death Metal nous a électrisé. Crachant un rock rugueux, fiévreux et déjanté, ils ont prouvé que le rock n'avait pas d'âge. Infatigables et visiblement ravis de jouer pour un public déjà tout acquis à leur cause, ils ont magistralement servis un glam rock sans concession à l'image de ces vétérans tatoués.
Il fallait courir vite pour rejoindre la scène de la Cascade où jouait le groupe mystère ( qui n'était plus très mystérieux depuis une semaine) : Them Crooked Vultures ( déjà mentionnés dans un précédent post).
Et là, on se dit que quand même, on a affaire à des pointures. Dave Grohl ( mythique batteur de Nirvana et Foo fighters) a tout simplement fait une démonstration phénoménale de maîtrise de son art ( certains tympans s'en souviennent). Josh Homme quant à lui a prouvé qu'il avait en main un groupe d'une intensité rare. Il s'agit sans nul doute du groupe rock à suivre de très près, durant les mois à venir.
Les programmateurs voulant certainement nous faire perdre quelques kilos superflus, nous avons donc parcouru pour la énième fois les centaines de mètres nous séparant de la Grande Scène... Pas le temps de voir la fin du concert de Them Crooked vultures que nous courions déjà pour tenter d'avoir un place décente pour MGMT ( LE concert hypissime du festival).
On avait déjà croisé durant la journée quelques clônes plus ou moins réussis du duo de Brooklyn. Mais le moment venu, une nuée de jeunes hippie trendy, bandeau savamment noué sur crinières folles se ruaient pour avoir la chance d'apercevoir leurs idoles...
19h52 MGMT arrive devant un public chauffé à blanc... et nous livre un show sans âme, sans conviction... scolaire et appliqué. Vite fait bien fait... et surtout vite oublié...
20h55 Klaxons monte sur scène et me fait vite oublié la cuisante déception du concert des petits prodiges New-Yorkais... 40 minutes de New Rave décapante, jouîssive et génialement maîtrisée! Les Klaxons ont littéralement électrisé leur public et ont savamment mélangé les genres pour notre plus grand bonheur. Un live comme on aimerait en voir plus souvent. Et surtout un live qui signait la fin de ces 3 jours de festival...

Photos : Frédéric Crétot

samedi 29 août 2009

Paris rocks


28-29-30 Aout
Rock En Seine
Domaine de St Cloud


On se retrouve donc lundi...

mercredi 26 août 2009

Bowery Memories




315 Bowery New York
Fermé le 15 octobre 2006, le CBGB a accueilli sur sa scène mythique : Blondie, The Ramones, Talking Heads, Siouxsie and the Banshees, Patti Smith, The New York Dolls, the Sex Pistols, the Clash, Television...

You ain't no punk, you punk!






Y a pas d'heure pour écouter les Cramps... et encore moins pour admirer le jeu de scène déjanté de Lux Interior et les riffs provocants de Poison Ivy. Car le coeur des Cramps, c'est bien ce couple hors du commun. Entre romance et rock'n'roll explosif, ces deux là vont squatter sans relâche la scène du CBGB après leur rencontre dans l'Ohio. Passionnés de rockabilly et de punk, ils vont inventer le psychobilly... se gorgeant de séries Z, de classiques sixties ou encore de la culture underground New-Yorkaise, ils vont dynamiter la scène rock des 80's.

Le 4 février 2009, Lux Interior a tiré sa révérence, après 37 ans de vie commune auprès de Poison Ivy...

mardi 25 août 2009

Rock is not killed



Moi, j'aimerais que The Kills sortent un nouvel album tous les mois...
Et j'aimerais aussi qu'on arrête de dire que le rock n'est plus ce qu'il était, car quand j'entend "VV" Mosshart et Jamie "Hotel" Hince cracher leur rock distordu, déverser leurs riffs sexys en diable et tout simplement nous offrir une des plus belles démonstrations de songwriting depuis bien longtemps, je me dis que le rock a encore de très beaux jours devant lui...

The Kills - Tape song

Jealous Lovers



Il y a des chansons comme ça qu'on ne se lasse pas d'écouter... Le premier album de The Rapture ( et certainement le meilleur) recèle l'excellent morceau House of Jealous Lovers. Un véritable hymne punk rock détonant qui semble arracher les amygdales de Luke Jenner à chaque refrain mais qui nous fait irrésistiblement sautiller dans nos baskets.
A écouter sans modération...

lundi 24 août 2009

An Angel At My Table


An Angel At My Table
Réalisation : Jane Campion
1990

Les films de Jane Campion font partis de ceux que l'on n'oublie pas. Il y a d'abord la photographie, impeccable et profondément sensible... Des plans longs et contemplatifs, longuement pensés, ciselés pour ne faire plus qu'un avec ses personnages. Puis viennent les mots...
Jamais réalisateur n'avait réussi à rentrer aussi justement dans l'univers féminin. A s'insérer dans sa complexité, dans ses tourments et son intimité. Les images de Jane Campion ont la violence crue de la réalité. Elles montrent la chair et l'âme.
Tous ses films m'ont bouleversé de différentes façons mais si je ne devais en garder qu'un en mémoire, il s'agirait du magistral Un Ange à ma Table.
Relatant la vie de l'écrivain Neo-Zélandaise Janet Frame, la réalisatrice nous livre ici certainement la plus belle oeuvre de sa carrière. Des images poignantes, une actrice ( Kerry Fox) magistrale, des couleurs simplement renversantes...
Le récit d'une solitude, d'un destin hors du commun hanté par les fantômes d'un passé indicible. Un Ange à Ma Table est bien plus qu'un film... c'est un hommage vibrant à toutes les femmes.


Super Wave


Ce n'est pas un tsunami, mais une vague tranquille et joyeuse qui va nous submerger à l'écoute de la pop enjouée des Wave Machines. Ce groupe anglais de Liverpool (oui... c'est énervant à force) déboule avec un premier album truffé de bonnes surprises et de mélodies rafraîchissantes. Des chansons légères comme des bulles de savon qui nous donnent envie de danser, de retourner illico en vacances... Des albums comme ça, on en voudrait tous les jours...

Wave Machines - I Go I Go I Go

It's Now!


On l'attendait fébrilement depuis déjà deux ans et il est enfin là...
Le nouvel opus des Arctic Monkeys, Humbug, est sorti aujourd'hui dans les bacs et dés la première écoute, on se dit qu'il s'agit encore là d'une véritable bombe rock sans concession.
La preuve en est avec le premier extrait de l'album "Crying Lightning", où l'on retrouve avec joie la bande à Turner dans ce qu'elle réussit le mieux : un rock élégant et poignant.
La suite est toute aussi réjouissante et n'est pas sans rappeler le chant sensuel de Jim Morrison, bercé par des arrangements très 70's.
Josh Homme (Queens of the Stone Age) et James Ford ( Simian Disco Mobile) aux commandes de cet opus ont su donner à l'album un son d'une incroyable clarté.

Il ne reste plus qu'à voir le quatuor à l'oeuvre sur scène le 5 et 6 novembre sur la scène du Zénith...

samedi 22 août 2009

Pretty girl




Pip Browne (aka Ladyhawke) a grandi dans les années 80... et ça se voit.
Elle pourrait être la petite soeur de Debbie Harry... la chemise à carreaux en plus.
Son excellent album sorti en 2008, aux accents pop électro rock, est une vraie réussite. Mais Ladyhawke est avant tout une bête de scène. Ses prestations live ont largement contribué à la faire connaître. Elle s'y révèle intense et enragée.
Est-ce sa timidité maladive ( elle souffrirait du syndrôme d'Asperger ) qui lui donne ce charme et surtout cette présence particulière? Allez savoir... ce qui est sûr, c'est que Ladyhawke n'a certainement pas fini de faire parler d'elle.

Ladyhawke - Back Of The Van

Spécial bonus : Space cat game ( absolument vintage!)

This is the Week-end!


Enfin le week-end... et The Wombats font partis de ces rares groupes qui savent vous mettre en joie dés le saut du lit... Leur album, vieux de 2 ans déjà, reste un de ceux que j'écoute toujours avec un plaisir à chaque fois renouvelé.

A voir absolument sur l'excellent site de la Blogothèque, leur version accoustique de Moving to NY.

jeudi 20 août 2009

Thursday night




C'est jeudi soir... 22h22. Toujours aussi chaud à Paris.
Ecouter Sparklehorse c'est comme laisser rentrer une brise légère chez soi... la voix est fragile, sur le fil... cet étrange personnage a l'immense talent d'envoûter. Et encore mieux ( en ces temps de canicule) de nous faire voyager... loin, très loin... dans les méandres d'un univers poétique et bancale.

Mention spéciale à la magnifique mise en image de Chad Adair

Fairy Tale




mercredi 19 août 2009

Il fait chaud...


Il fait chaud... et pour se mettre au frais, rien de mieux que d'aller faire un tour au Jeu de Paume admirer l'exposition dédiée à Martin Parr ( jusqu'au 27/09).

Skins



Esser etc.



Avec son look rockabilly déjanté, ses mélodies imparables et ses expérimentations délirantes, Esser arrive à redorer à lui tout seul le blason de la nouvelle scène anglaise.
Préférant les instruments lo-fi aux nouvelles technologies trop prétentieuses, il prend un malin plaisir à détourner et explorer de nouveaux univers musicaux.

mardi 18 août 2009

So Fresh Part.2




Photos : Thomas Voorn

So Fresh







Photos : Thomas Voorn

Bang Bang



En France aussi nous avons de nouveaux venus sur la scène folk... Revolver est un groupe parisien influencé par les ballades de Neil Young ou encore Elliot Smith ( rien que ça) au parcours atypique. Tous les trois issus du conservatoire de Notre Dame de Paris, ils ont teintés leurs compositions d'un son parfois mystique, voire classique qui donne une ampleur mystérieuse à ce qui aurait pu être une énième formation folk rock made in Paris.
Revolver est certainement la bouffée d'air frais qu'il nous fallait pour rafraîchir cet été caniculaire...

Oh My Dear!



Dear Reader c'est avant tout la voix de Cherilyn MacNeil, lumineuse et émouvante. Puis viennent les arrangements soignés, minutieusement ciselés pour cette pop gracieuse et sucrée.
Le trio se fait discret mais l'album Why with Funny reste une des jolies surprises de ces derniers mois... La recette n'est certes pas originale, mais elle est diablement efficace. Leurs comptines folk sont de vrais remèdes contre la morosité.