samedi 20 mars 2010

Yeasayer in Paris



Hier soir, c'était concours de hype au Trabendo. Ce fut un festival de mocassins preppy, chemises à carreaux, slims, wayfarer et bandeaux de cheveux hippie ( euh... pour MGMT faudra repasser le 23 mars...) qui arpentèrent les allées humides de la Villette. Il y avait de la IT girl et du IT boy à n'en plus finir... et pourtant, le concours était perdu d'avance. LA grande classe était sur scène.
Et dés la première partie, on sait que la soirée s'annonce exceptionnelle ( ce qui est assez rare pour le mentionner ici).
Yeasayer n'aurait pu rêver meilleure introduction que Hush Hush. Le look est parfait. Et le son l'est encore plus. Hush hush c'est un peu le Barry White de l'électro. Il a inventé certainement le genre le plus jouïssif qui puisse exister en matière de musique synthétique : l'électro groove sexuelle. Oui. Ca existe. Et mon dieu, que c'est bon!
30 minutes de set et de morceaux hilarants aux titres évocateurs tels que "Sex Party" ou "I know your Panties so wet", et le dandy termine torse nu, en nage, devant un public extatique et comblé. Jamais première partie ne parut aussi courte... Une certitude toutefois, Hush Hush va faire parler de lui très prochainement. Il ne peut en être autrement devant une telle avalanche de talent, de folie et de charisme réunit en un seul dandy.
Il suffit d'imaginer ces 30 premières minutes pour se faire une image précise de l'état d'esprit du public avant l'arrivée de Yeasayer. Survolté.
Et c'est sur une scène aux allures de vaisseau spatial psychédélique qu'arrive enfin le groupe dont tout le monde parle. Le son est fort ( mes oreilles s'en souviennent) la scénographie superbe, et "The Children" éclate dans nos tympans comme une sorte d'incantation prophétique. On sait que ce qui va suivre sera inoubliable. Et ça l'est. Il s'agit ce soir de leur deuxième et dernière date européenne ( autant dire, un miracle) et Yeasayer affirme à son public "qu'il donnera tout ce soir". La promesse est tenue. Le public rentre dans une transe euphorisante, les torses se dénudent, les mains se lèvent au ciel... on se croirait presque dans un Woodstock futuriste... la boue en moins. Chaque chanson est ciselée, magnifiquement retravaillée, avec une créativité incroyable. "Remember" se pare d'une bouleversante beauté et nous emmène loin, très loin. Mais l'apogée viendra avec leurs titres phares "ONE" et "Ambling Alp", emportant le public dans une rave tribale. Le rappel se fait dans une chaleur fiévreuse et dans l'hystérie. Ils nous gratifieront de 3 morceaux dont un "Sunrise" plus lumineux que le soleil lui même.

Hier soir, Paris attendait un orage. Au Trabendo, c'est un cataclysme qui s'est abattu.

1 commentaire:

  1. Je meurs carrement de jalousie la!
    Ca donne plus qu'envie...quelle belle prose!
    Aurelie

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